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Résumé de la thèse

Ce sujet de thèse est déposé par Charlotte Laffont, architecte H.M.O.N.P accueillie dans l’entreprise LASA et l’équipe CRESSON du laboratoire CNRS AAU. Elle se déroule dans le cadre des recherches menées au sein du laboratoire, au sein de l’entreprise et aussi de la « Chaire partenariale d’architecture Habitat du Futur », une agence de recherche et développement centrée sur la question du logement écoresponsable, économique et adaptable (Chaire partenariale d’Architecture inter ENSA AURA, basée aux Grands Ateliers Innovation, Architecture, Ingénierie, Art (GAIA Chaire labélisée MC) situés à L’Isle-d’Abeau.

  • Contexte

On a souvent voulu nier, et c’est encore le cas aujourd’hui, le rôle de l’expérimentation constructive et l’impact du faire dans la conception architecturale et paysagère. Nous pensons que ce regard a pourtant du sens à l’heure où le monde montre ses limites, où la recherche architecturale et urbaine a besoin de s’organiser pour concevoir des espaces écoresponsables qu’un secteur économique émergent saura fabriquer pour des gens dont les conditions de vie sont de plus en plus inégales. Globalement, cette prise de conscience nous interpelle sur nos modes de vie (croissance ou décroissance ?) et nos grands choix de société (centralisée ou décentralisée ?). Au niveau politique comme au niveau individuel, il est actuellement extrêmement difficile de faire ces choix sans données concrètes des conditions de confort qui seront offertes aux habitants. Les décisions ne peuvent se prendre sur la seule base de raisonnements théoriques. Pour entraîner l’adhésion de la majorité et devenir effectifs, et donc efficaces, ces choix peuvent être fortement éclairés par des expérimentations à échelle 1 menées conjointement sur les aspects constructifs, les matières, les ambiances, l’esthétique et l’usage, à partir des connaissances diffusées par les chercheurs qui apportent des éléments quantifiés et tangibles concernant la faisabilité réelle et la cohérence des propositions avancées.

  • Questions et expérimentations envisagées

Vers quelle écoute de la ville et du logement allons-nous avec l’urbanité post carbone, quelles ambiances sonores urbaines ? Quelles valeurs économiques, esthétiques, sociales vont orienter les idées sonores et spatiales des architectes ? Dans la prospective d’une ville aux nombreux aléas climatiques qui accueillera une diversité d’usages et de cultures, des programmes mixtes, des mobilités douces (moteurs hybrides, électriques) des proximités, des voisinages, il convient semble-t-il de mettre architectes, spécialistes de l’espace, acousticiens, et habitants face à l’écoute de l’environnement sonore humain, naturel et technologique d’aujourd’hui pour mieux l’appréhender demain. Il s’agit de considérer l’évolution des modes de vie futurs, entre crispations individuelles et envies de rencontrer autrui, besoin de rendre possible la société et soumissions aux hyperactivités sonores environnantes avant de construire à plus grande échelle des logements collectifs de plus en plus proches les uns des autres. Dans la pratique aménageuse, dans la sphère de la conception architecturale et urbaine, l’anticipation de l’espace sonore est pourtant une aporie. Comment alors parler des bruits en rapport à des choix d’architecture et de société ? Quels sont les dispositifs sonores que le concepteur peut intégrer dans la fabrique d’un immeuble collectif qui participent aux ajustements et aux modes de vie des habitants ? Comment l’ambiance sonore vécue depuis la sphère domestique est-elle qualifiée par la densité urbaine ?Quel sera le paysage sonore post carbone ? Pour répondre à ces questions, cette thèse vise l’expérimentation à échelle 1 d’un habitat coopératif à partir de l’expérience des sonorités. Elle part de l’idée selon laquelle la conception écoresponsable d’un logement peut être le résultat d’une démarche à la fois constructive et ambiantale pour offrir à l’habitant futur un milieu de vie satisfaisant. Nous sommes convaincus que l’expérimentation à échelle 1 est un moyen d’acquérir des connaissances sur la manière d’anticiper et surtout obtenir un résultat souhaitable par l’usager final. Il s’agit de tester les conditions visuelles et sonores d’un ensemble de dispositifs spatiaux liés à l’habiter, construits, mobilisables pour voisiner et gérer l’écoute de la ville depuis la sphère domestique. Ils permettront de tester l’ambiance sonore à partir d’approches acoustiques quantifiées et sensibles avant le démarrage réel des travaux (Cf. l’illustration du dispositif de test ci-après). Ils seront répertoriés, analysés et définis selon des critères de mise en oeuvre, de coût, d’éco-construction, de réception, de soutenabilité et de facilité d’appropriation par l’usager.

  • Objectif de la thèse

L’expérimentation aura pour cadre l’anticipation de la réalisation d’un programme d’immeuble d’habitat coopératif à Villeurbanne (69) dans la futur ZAC des Gratte-ciel. Elle bénéficiera du support logistique de l’agence ANMA (Nicolas Michelin, architecte en chef de la ZAC et du macro lot B dans lequel se fera l’expérimentation), de la SERL aménageur, de Quartus promoteur et de l’association « Habitat et partage » chargée de la partie habitat coopératif. La thèse vise aussi l’écriture d’un cahier des charges de gestion et objectivation des ambiances sonores notamment des espaces extérieurs à vivre, communs ou privatifs pour les futurs concours d’architecture, ainsi que des propositions de critères de confort (ou d’ambiances) et d’indicateurs fondés sur l’écoute et les ambiances sonores (pouvant nourrir les cibles confort acoustique des Labels de qualité environnementale ) plutôt que sur la seule isolation phonique vis-à-vis des bruits extérieurs ou intérieurs. L’axe central est de considérer l’urgence climatique et l’ambiance acoustique de l’habitat comme les données de base du projet architectural. On imagine ainsi que cette approche complémentaire garantira un vivre ensemble de qualité, ce qui n’est pas forcément le cas actuellement, aujourd’hui où les enquêtes récentes concluent que les citadins sont souvent extrêmement déçus par les ambiances sonores de leurs habitats, y compris l’habitat coopératif, dedans comme dehors.

Thématiques couvertes :

  • Rédaction d’un cahier des charges des ambiances sonores pour les concours d’architecture portant sur les logements collectifs neufs ou à réhabiliter, les programmes mixtes et écoquartiers.
  • Expérimentation constructive située à échelle 1. Proposition de critères de confort (ou d’ambiances) et d’indicateurs pour venir compléter la réglementation acoustique actuelle en tenant compte de l’écoute autant que de l’isolation phonique. Conception sonore de l’ambiance habitée et compatibilités thermo-acoustiques (question de la ventilation naturelle,…).
  • Environnement sonore et confort acoustique : prise en compte des productions sonores individuelles et collectives. Test de façades poreuses, sensibles, mais aussi respectueuses des réglementations. Prolongation des recherches sur les dimensions proxémiques et les voisinages sonores.
  • Connaissance des attendus des habitants en matière d’acoustique urbaine et domestique à l’heure de la transition écologique dans le cadre d’un habitat coopératif et une coconception architecturale et sonore.
  • Sonorités de la ville du futur, anticipation par la représentation sonore des mobilités, des usages, du climat, des natures urbaines, de la densité, du confort et de la santé.
  • Maquettes sonores : l’enjeu d’une bonne prise en compte de la notion d’ambiances et paysages sonores dans la conception architecturale des projets.
  • Mise en oeuvre : Préfabrication en matériaux biosourcés ou à partir de filières de recyclage, coût (économique et écologique), durabilité et traçabilité, réemploi, appropriation par l’usager (prêt à l’emploi et manipulation), modularité sonore.
  • Expérimentation constructive située à échelle 1. Proposition de critères de confort (ou d’ambiances) et d’indicateurs pour venir compléter la réglementation acoustique actuelle en tenant compte de l’écoute autant que de l’isolation phonique. Conception sonore de l’ambiance habitée et compatibilités thermo-acoustiques (question de la ventilation naturelle,…).
  • Environnement sonore et confort acoustique : prise en compte des productions sonores individuelles et collectives. Test de façades poreuses, sensibles, mais aussi respectueuses des réglementations. Prolongation des recherches sur les dimensions proxémiques et les voisinages sonores.
  • Connaissance des attendus des habitants en matière d’acoustique urbaine et domestique à l’heure de la transition écologique dans le cadre d’un habitat coopératif et une co-conception architecturale et sonore.
  • Sonorités de la ville du futur, anticipation par la représentation sonore des mobilités, des usages, du climat, des natures urbaines, de la densité, du confort et de la santé.
  • Maquettes sonores : l’enjeu d’une bonne prise en compte de la notion d’ambiances et paysages sonores dans la conception architecturale des projets.
  • Mise en oeuvre : Préfabrication en matériaux biosourcés ou à partir de filières de recyclage, coût (économique et écologique), durabilité et traçabilité, réemploi, appropriation par l’usager (prêt à l’emploi et manipulation), modularité sonore.

Mots clés :

ambiance sonore et conception écoresponsable, habitat coopératif, dispositifs acoustiques high tech/low tech, prototype à échelle 1 permettant de situer l’écoute, voisinage et densité, sonorités urbaines, maquettes sonores, expérimentation constructive.

Résumé déposé pour la soutenance de thèse :

Dans les théories et pratiques architecturales et urbaines, dans les réglementations et les labels de la construction, le son est abordé principalement comme une source de bruit, de nuisance contre lequel il faut isoler le logement. Malgré cela, les constats répétés de manque de qualité sonore des lieux de vie révèlent l’insuffisance de cette approche et la nécessité d’aborder la conception sonore par des outils complémentaires.

Comment introduire l’écoute dans la conception des logements collectifs afin qu’ils répondent aux enjeux de la ville de demain et participent à une bonne qualité de vie ? Les espaces intermédiaires, situés entre les écoutes de la sphère privée et celles de la dimension publique, jouent-ils un grand rôle dans les perceptions quotidiennes ? Que peut-on retenir du vécu sonore des usager.ère.s dans les formes architecturales construites qui pourrait intéresser la future écoute de la ville ?

Pour y répondre, nous allons nous intéresser aux écoutes de trois catégories d’espaces intermédiaires dans des formes architecturales historiques et contemporaines : les espaces de transition (hall, cour intérieure, etc.), les espaces extérieurs aux abords des logement (terrasse partagée, toiture, balcon, etc.) et l’enveloppe bâtie (double peau, fenêtre).

Pour imaginer les écoutes de la ville et du logement avec l’urbanité post-carbone nous allons nous intéresser aux sons des sociabilités, ceux du paysage naturel, aux sons technologiques et à ceux des mobilités. Dans la prospective d’une ville aux nombreux aléas climatiques, nous imaginons une diversité d’usages et de cultures, des programmations mixtes, des mobilités douces (moteurs hybrides et électriques notamment), des proximités et des voisinages apportés par la densité. Les épisodes caniculaires annoncés nécessitent dès à présent de penser à des moyens de rafraîchir les logements. Comment va-t-on pouvoir vivre dans la densité avec les sons du dehors ? Comment rafraîchir un logement par une ventilation naturelle tout en apportant une modulation de l’écoute ?

Cette thèse, réalisée dans le cadre d’un contrat A.N.R.T.-C.I.F.R.E. au sein du B.E.T. LASA, ambitionne dans la lignée des travaux de R&D du laboratoire A.A.U.-CRESSON et de ceux de la chaire partenariale d’enseignement et de recherche en architecture « Habitat du futur », de construire un cadre scientifique permettant de placer l’écoute des sonorités au cœur du travail d’architecture. Nous sommes convaincus de l’importance de l’expérimentation pour répondre à l’ensemble de ces questions et intégrer l’écoute dans la pratique de l’architecture. C’est pourquoi nous testerons tout au long de ce travail des outils concrets et appréhensibles par les acteur.ice.s d’un projet. Une analyse d’un projet à Villeurbanne (69), le macro-lot B, sera réalisée dès les premières phases de conception pour anticiper ses ambiances sonores et les modulations d’écoute qu’il pourrait apporter. La conception d’un prototype à échelle 1:1 d’ECHAfaudage SONore – ECHASON – visera à expérimenter ses futures ambiances depuis un logement ventilé naturellement et depuis ses espaces intermédiaires. N’ayant pas pu être réalisé dans sa taille maximale, ce seront finalement deux prototypes de dispositifs de ventilation naturelle intégrant un filtrage sonore qui ont été construits et expérimentés avec des acteur.ice.s du projet. Plusieurs bandes sonores anticipant des espaces intermédiaires du macro-lot B ont pu être expérimentées avec des futur.e.s habitant.e.s de ce projet. Les résultats obtenus ont permis d’aboutir à l’ébauche de trois cahiers des charges pour intégrer la dimension sonore dans les futurs concours d’architecture et d’urbanisme.

En rejetant au préalable l’idée selon laquelle le son en ville n’est qu’une nuisance, un bruit mesurable en décibels, de très nombreuses pistes de conception par le sonore existent. La qualité de l’environnement sonore doit être intégrée à la conception des logements au même titre que les préoccupations sur l’ensoleillement, la qualité de l’air ou encore le confort d’été. Cela représente un enjeu social, économique et sanitaire. C’est en cela que ce travail défend l’idée d’une conception des logements par l’écoute qui ne se fasse plus uniquement de manière défensive ou corrective mais plutôt de manière créative et engagée.

EN

Thesis summary

This thesis topic is developed by Charlotte Laffont, architect H.M.O.N.P hired by the company LASA and the CRESSON research team of the CNRS AAU laboratory. It takes place within the framework of research carried out within the laboratory, within the company and also the « Chaire partenariale d’architecture Habitat du Futur”, a research and development agency focused on the issue of eco-responsible, economic and adaptable housing (Partnership Chair of Architecture between ENSA AURA, based at the Grands Ateliers Innovation, Architecture, Ingénierie, Art (GAIA Chair labeled by the Ministry of Culture), located in l’Isle-d’Abeau.

  • Context

It has often been denied, and it is still happening, the role of constructive experimentation and the impact of doing in architectural and landscape design. We believe that this approach makes sense at a time when the world is showing its limits, when architectural and urban research needs to organize to design eco-responsible spaces that an emerging economic sector will be able to create for people whose living conditions are increasingly unequal. Overall, this awareness challenges us about our lifestyles (growth or decline?) and our major choices for society (centralized or decentralized?). At the political and individual level, it is currently extremely difficult to make these choices without concrete data on the comfort conditions that will be offered to the inhabitants. Decisions cannot be made solely on the basis of theoretical reasoning. To bring about the acceptance of the majority and become effective, and therefore efficient, these choices can be strongly informed by scale 1.1 experiments carried out jointly on the constructive aspects, materials, ambiances, aesthetics and use, based on the knowledge disseminated by researchers who provide quantified and tangible elements concerning the real feasibility and coherence of these types of proposals.

  • Questions and experiments envisaged

How will we listen to the city and housing in the post-carbon urbanity, what urban soundscapes will be defined by these urban developments? What economic, aesthetic and social values will guide the sound and spatial ideas of architects? In the prospective of a city with many climatic probabilities, there will be a diversity of uses and cultures, mixed programs, soft mobility (hybrid, electric motors), proximity in dense neighbourhood. It is time to put architects, specialists of the space (urban planners, landscapers, sociologists, real estate agents, etc.), acousticians, and residents in tune with listening to the human, natural and technological sound environment of today to better understand what it will be tomorrow. It is a question of considering the evolution of future lifestyles, between individual tensions and the desire to meet others, the need to guarantee a way of living together in hyperactives surrounding sound activites before building on a larger scale, closer and closer to each other.
In architectural and urban design practice, planning practice, the anticipation of sound space remains an aporia. How can we speak about noises in relation with architectural and societal choices ? What sound devices can be used by architectes to make a collective building and how can they participate in the adjustments and lifestyles of the inhabitants? How is the soundscape experienced from the domestic sphere qualified by the urban density ?
What will be the post-carbon soundscape ?
To answer these questions, this thesis aims to experiment on a 1:1 scale a cooperative habitat based on the experience of sounds. It is a way to define methodes to test the visual and sound conditions of spatial devices related to living, built, mobilizable to neighbor and manage the listening of the city from the domestic sphere. We are convinced that 1:1 scale experimentation is a way to gain knowledge on how to anticipate and obtain a desirable outcome for the end user. The aim is to test the visual and sound conditions of a set of space devices linked to inhabiting it, built, mobilized to neighbor and manage the listening of the city from the domestic sphere. These spatial configurations will allow to experiment the sound environment from quantified and sensitive acoustic approaches before the construction phase of the project. Devices and methods will be identified, analysed and defined according to criteria of implementation, cost, eco-construction, reception, sustainability and ease of user ownership.

  • Thesis aims

This experiment will be part of the study phase of the macro-lot B of the ZAC des Gratte-ciel in Villeurbanne (69). It will benefit from the logistical support of the acousticians of the company LASA, hosting this thesis in CIFRE convention. This research is supported by all the actors in the project : the ANMA office (Nicolas Michelin, chief architect of the ZAC and the macro-lot B in which the experiment will be carried out), the developer SERL, the real estate developer Quartus and the « Habitat et partage » responsible for the cooperative housings.
This thesis also aims to write a prescriptive program for the management and objectification of sound environments including outdoor living spaces, common or private, for future architecture competitions. It will put forward proposals for comfort criteria (or atmospheres) and indicators based on listening and sound environments (which can feed the acoustic comfort targets of environmental quality labels) rather than just sound isolation from external or internal noise.
The central axis of this work is to consider the climate ermergency and the acoustic environment of the habitat as source data of the architectural project. We can imagine that this complementary approach will guarantee a quality living together, today where recent surveys conclude that city dwellers are often extremely disappointed by the sound environments of their habitats, both inside and outside of their homes.

Covered items :

  • Writing a prescriptive program for sound environments for architectural competitions on new or rehabilitated collective dwellings, mixed programs and « eco-quartiers ».
  • Constructive 1.1 scale experimentation and proposal of comfort criteria (or ambiances) and indicators to complement the current acoustic regulations, taking into account both listening and sound insulation. Sound design of the inhabited environment and thermo-acoustic compatibilities (question of natural ventilation, etc.).
  • Sound environment and acoustic comfort: taking into account individual and collective sound productions. Test of porous facades, sensitive, but also respectful of regulations. Extension of research on proxemic dimensions and sound neighborhoods.
  • Knowledge of the expectations of the inhabitants in terms of urban and domestic acoustics at the time of the ecological transition in the context of a cooperative habitat and an architectural and sound co-design.
  • Sounds of the city of the future, anticipation by the sound representation of mobility, uses, climate, urban natures, density, comfort and health.
  • Sound models : the challenge of taking proper account of the concept of soundscapes and landscapes in the architectural design of projects.
  • Implementation : Prefabrication in bio-based materials or from recycling channels, cost (economic and ecological), durability and traceability, appropriation by the user (ready to use and handling), sound modularity.

Key-words :

Sound environment and eco-responsible design, cooperative housing, high tech / low tech acoustic devices, 1.1 scale prototype to locate listening, proximity and density, urban sounds, soundscape, acoustic models, experimentation.

Abstract:

In architectural and urban theories and practices, in building regulations and labels, sound is approached primarily as a source of noise and nuisance, against which housing must be insulated. Despite this fact, repeated reports of a lack of sound quality in living spaces have revealed the inadequacy of this approach, and the need for complementary tools to address sound design.

How can we introduce listening into the design of multi-family housing so that it meets the challenges of tomorrow’s city and contributes to a good quality of life? Do intermediate spaces, located between the private and public spheres, play a major role in everyday perceptions? What can we learn from users’ experience of sound in built architectural forms that might be of interest to future city listening?

To answer this question, we’re going to look at three categories of intermediate spaces in historic and contemporary architectural forms : transitional spaces (hall, inner courtyard, etc.), outdoor spaces around dwellings (shared terrace, roof, balcony, etc.) and the envelope of the building (double skin, window).

To imagine the sounds of the city and housing in post-carbon urbanity, we’re going to look at the sounds of sociability, the sounds of the natural landscape, technological sounds and the sounds of mobility. Looking ahead to a city with many climatic hazards, we imagine a diversity of uses and cultures, mixed-use programming, soft mobility (hybrid and electric motors in particular), proximity enhanced by density. With heatwaves on the horizon, we need to start thinking about ways on how cooling our homes. How can we live in density with the sounds of the outside world ? How can we cool a home with natural ventilation, while at the same time modulating the listening experience ?

This thesis, carried out under an A.N.R.T.-C.I.F.R.E. contract within the B.E.T. LASA, aims to build on the R&D work of the A.A.U.-CRESSON laboratory and the « Habitat of the Future » partnership chair for teaching and research in architecture, to develop a scientific framework for placing the listening of sounds at the heart of architectural work. We are convinced of the importance of experimentation in answering all these questions and integrating the listening experience into the practice of architecture. That’s why, throughout this work, we’ll be experimenting with concrete tools that can be grasped by those involved in a project. An analysis of a project in Villeurbanne (69), the « macro-lot B », will be carried out in the early design phases to anticipate its sound ambiances and the listening modulations it could bring. The design of a 1:1 scale prototype of ECHASON – ECHAfaudage SONore – will be intended to experiment with its future environment of a naturally ventilated dwelling and from its intermediate spaces. As the project could not be carried out to its maximum size, two prototypes of natural ventilation systems incorporating sound filtration were built and tested with the project’s actors. Several soundtracks anticipating the intermediate spaces of macro-lot B were tested with future residents of the project. The results led to the drafting of three specifications for integrating the sound dimension into future architectural and urban planning competitions.

By rejecting the idea that any sound heard in the city is no more than a nuisance, a noise that can be measured in decibels, we can open up a wide range of possibilities for sound-based design. The quality of the sound environment must be integrated into housing design in the same way as concerns about sunlight, air quality and summer comfort. This represents a social, economic and health issue. In this perspective, this work defends the idea of designing housing through listening, not anymore in a defensive or corrective way, but rather in a creative and committed way.